Pour mes premiers pas en Afrique, j’ai choisi le Sénégal. Je n’avais qu’une petite semaine de vacances. Un timing beaucoup trop court pour mettre le cap sur l’Afrique australe. Je rêve d’Afrique du Sud, de Namibie ou encore de Tanzanie. Mais ce ne sera pas pour cette fois. Chacun de ces pays mérite bien au moins 2-3 semaines de découverte. Je n’étais pas forcément attirée, pour ce voyage, par les pays d’Afrique du Nord, bien qu’il s’agisse de la région des tribus nomades, des déserts du Sahara, des montagnes de l’Atlas et des belles côtes méditerranéennes. Je me réserve cela pour une autre fois. Non, je souhaitais avant tout un petit pays qui se découvre aisément, de manière indépendante, plutôt sécuritaire, stable et qui puisse satisfaire aussi bien mon côté « nature » que ma soif d’histoire et de culture. Le Sénégal a semblé répondre à mes attentes. C’est donc là-bas que j’ai entamé ma conquête du territoire africain.
Bienvenue dans le pays de la Téranga ! (hospitalité)


C’est à Dakar que le voyage débute. Arrivée tardive depuis Nantes après une courte escale à Casablanca. Abdou, notre contact local, nous récupère à l’aéroport sous les coups d’une heure du matin. Il est accompagné d’une amie, Mami, mais attention, « Pas comme une mamie hein ! » nous précise-t-elle 🙂
Il nous faudra près de 50 minutes pour rejoindre notre hôtel, en plein centre-ville de Dakar. Les formalités d’accueil sont remplies. Nous pouvons enfin nous coucher.
La nuit a été relativement courte. C’est le chant du minaret de la mosquée avoisinante qui nous tirera des bras de Morphée aux alentours de 6h30. Outch ! Ça pique ! Tant pis, nous profitons de l’heure avant le démarrage du petit déjeuner pour organiser notre journée de visite de Dakar.
Le quartier des Plateaux
Nous décidons de nous balader dans le quartier des Plateaux. Malgré mes nombreuses pérégrinations en Asie (cliquez ici), je suis surprise de ne pas du tout me sentir à l’aise dans les rues dakaroises. Nous nous faisons aborder toutes les 5 minutes par les locaux, non pas par des « Bonjour » mais des « Bonjour ça va? ». Ils nous proposent leurs cartes de visite pour rejoindre leurs magasins (peinture, tissus, …) ou souhaitent nous « offrir » des cadeaux « gratuitement » pour célébrer la naissance récente d’un fils 🙂 Attention à ne pas être trop naïf. Nous déclinons ces offres respectueusement.
Ça grouille dans les rues. Nous nous faisons happer en continu par des commerçants. Se dessine, sous nos yeux, le balai constant des taxis jaunes et noirs crachant leur fumée noire. Les bus colorés déboitent sans prévenir pour s’insérer dangereusement dans ce joyeux bordel. J’observe les femmes et leurs beaux habits en tissu coloré, les boutiques défraîchies, la circulation dense, les troupeaux de zébus qui se baladent librement dans les rues, les charrettes voguant ici et là. Typique animation quotidienne …
Arrivée le long de la Corniche, je suis surprise par la quantité de déchets qui traîne. Du plastique en veux-tu, en voilà … C’est dommage. J’ai du mal à m’y faire.
Cette déambulation nous donne faim. Nos estomacs nous lancent. Moment idéal pour sortir un fameux « Bonjour, un Thiof, attieke et aloco svp ! » On se régale.
Le phare des Mamelles
Ça monte, ça monte pour rejoindre le phare des Mamelles. Mais l’ascension en vaut la peine puisqu’elle permet de jouir d’une belle vue dégagée sur Dakar.
Les mamelles correspondent à deux collines qui rappellent des seins et qui dominent la côte Ouest de Dakar. L’un des « seins » soutient un phare haut de 21 mètres et culminant à 126 mètres au-dessus du niveau de la mer. L’autre porte une immense statue célébrant la Renaissance africaine. Nous apercevrons cette dernière au loin et nous focaliserons uniquement sur une « tétée ».
La visite guidée du phare coûte 2 000 FCFA (environ 3 euros). En attendant le guide, nous observons les divers objets exposés. Tous tournent autour de la mer. Normal. Le guide arrive. Il finit avec ses clients en cours et nous prend en main.
Il souhaite débuter la visite en nous expliquant le fonctionnement d’un phare mais change rapidement de stratégie quand il comprend que nous venons de Bretagne. Il est en-chan-té ! « Oh ! Des Bretons ! Les phares, ça vous connaît ! » s’exclame-t-il. On en vient plutôt à parler de navigateurs connus bretons, de Brest, etc.
La visite du phare est folklorique. Le guide change de casquette et passe de « gardien du phare » à « photographe hors pair » en nous « imposant » des endroits stratégiques pour des selfies inoubliables. C’est marrant. Nous jouons le jeu.
Arrivés au sommet, belle vue à 360 degrés sur Dakar, Ngor et l’ancien aéroport désormais exclusivement utilisé à des fins militaires. Cette vue là, nous l’immortalisons de nous-même dans nos téléphones. Assistance du guide déclinée !
L’île de Ngor
Nous nous baladons sur la plage de Ngor en attendant qu’une pirogue se libère. Certains enfants jouent au ballon. D’autres foncent la tête la première dans la mer. Plusieurs marchandes tentent de vendre de petits bracelets artisanaux. Nous cèderons pour deux porte-clés fait main avec de jolis cauris (variété de coquillages). Un passeur nous aborde. On discute. Il nous donne quelques bons plans pour poursuivre notre séjour sénégalais. Il nous apprend même que le chanteur américain Akon possède une maison sur l’île de Ngor, en face. Sérieusement ? Une amie sénégalaise nous confirmera la véracité de ces propos. Waouh, la classe !
Ça y est, il est temps d’embarquer. Distribution de gilets de sauvetage à tout le monde et ce, même si à peine 3 minutes de traversée suffisent pour rejoindre l’île depuis la plage de Ngor. L’accostage se fait sur la plage Sud de l’île. Petits bars de plage, transats, grillades et musiques locales à fond les enceintes nous accueillent. Nous partons à la découverte de l’île.
Les petites ruelles fleuries avec leurs jolies villas sont d’agréables terrains pour la balade. Je suis assez surprise du calme qui règne par ici … Les amateurs de surf seront servis en matière de vagues sur la côte Nord. De jolies petites galeries d’art sont disséminées ici et là sur l’île. Occasion parfaite pour aller à la rencontre d’artistes locaux. L’île de Ngor dispose également d’une deuxième petite plage, beaucoup plus calme et moins peuplée que celle où nous avons débarqué. Nous y prendrons un jus de bissap (à base d’hibiscus) et une Gazelle (bière locale) pour profiter de l’ambiance. Vive les vacances !
Le musée Léopold Sédar Senghor
L’ancienne résidence de Léopold Sédar Senghor est aujourd’hui le musée du même nom. Pour ceux qui l’ignorent, Léopold Sédar Senghor est l’ancien président du Sénégal et le premier africain à siéger à l’Académie française.
Ce jour-là, nous faisons la visite avec une famille sénégalaise. Le père, la mère et leurs 5 enfants. La visite est menée par l’ancien garde du corps de Senghor. Véritable mémoire vivante. Les photos sont formellement interdites à l’intérieur. Rien de mieux pour véritablement apprécier le discours très étayé de notre guide. Il est passionnant !
De l’intérieur, je retiens une décoration plutôt « hétéroclite » avec de nombreuses pièces venant du monde entier (Egypte, Maroc, Afrique du Sud, France, …). Au rez-de-chaussée, nous irons du salon de réception au bureau en passant par le salon. La « cascade murale » a beaucoup de cachet. Au premier étage se trouvent la chambre de l’épouse de Senghor, celle de son mari et celle des invités si je ne me trompe pas. Philippe, le fils unique du couple, est décédé dans un accident de voiture à Dakar. Dans ce dernier périra également une de ses amies allemandes. La présence de ce fils parti trop tôt est omniprésente dans la maison (photos, objets personnels, …).
Cette visite est super intéressante. Un honneur d’approcher d’aussi près de ce que fut le quotidien d’une grande figure de l’Histoire du Sénégal.
Mes premiers pas au Sénégal ont été relativement concluants avec la découverte de Dakar, capitale vibrante, bruyante, étendue, tentaculaire, dynamique mais aussi polluée. L’aventure sénégalaise ne s’arrête pas ici pour autant ! D’autres chroniques arrivent vite par ici … To be continued …
A vos marques, prêt, bookez !
Pop K’Nel
Mes bonnes adresses :
- Hôtels / maisons d’hôtes :
Nyeléléni maison Sahel : magnifique bâtisse, sublime décoration, accueil remarquable, cadre idyllique avec jardin parfaitement entretenu et piscine extérieure. Excellent petit déjeuner. J’ai tout aimé !
Plus d’infos ici
- Restaurants :
1/ Noflaye Beach : superbe vue sur la mer. Resto très aéré avec des couleurs pétillantes. Large choix à la carte (crêpes, plats plus classiques, …). Le plus : accès direct à une petite plage.
Plus d’infos sur le site Web ici
2/ Restaurant Le Ngor : décoration tout en cauris. Beaucoup de couverts disponibles. Resto les pieds dans l’eau. Service efficace, on y mange bien. Cuisine soignée avec beaucoup de choix.
Plus d’infos sur le site Web ici
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Très belle évasion
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Merci !! 😘😘
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